Les travaux sur le toit sont considérés comme la catégorie de travaux la plus risquée. En effet, le risque de chutes graves de la part du personnel n’est pas négligeable. À cela se rajoute les risques mécaniques, comme la chute d’outils et les risques chimiques. Plusieurs textes de loi indiquent la marche à suivre pour sécuriser de tels chantier.
- Article L 4121-1 à 5 du Code du Travail : cet article vise à sécuriser les ouvriers et à préserver leur santé en indiquant de manière claire et précise les modalités d’intervention à adopter en cas de travaux en hauteur.
- Article R 233-13 : y sont définit la réglementation lors de l’emploi de moyens techniques (grue, monte-charge, etc.).
- Article L 4224 : cet article indique les dispositions particulières à adopter selon le chantier et la zone de travaux en cours.
- Article 4323-95 du Code du Travail : il signale l’obligation du port des EPI (comme les chaussures de sécurité)
Pour aller plus loin, la consultation des articles L 4323-61 ; L 4323-62 ; L 4323-65 ; L 4323-66 ; L 4323-69 ; L 4323-80 et L 4532-95 -96 du Code du Travail, ainsi que des arrêtés comme celui du 21/12/2004, constitue un bon complément afin d’assurer une sécurisation conforme des travaux.
Plateformes individuelles et échafaudages
Les plateformes individuelles permettent l’accès à des toitures basses, jusqu’à 3 m de hauteur. Elles doivent comprendre un garde-corps et les plus hautes ont l’obligation d’être dotées d’anneaux pour prévenir les chutes. On retrouve ces deux modèles :
- La Plateforme Individuelle Roulante Légère (PIRL) qui ne doit pas dépasser 1,50 m. Elle suit la norme NF P 93-353.
- La Plateforme Individuelle Roulante (PIR) qui ne doit pas dépasser 2,50 m. Elle suit la norme NF P 93-352.
Les échafaudages peuvent atteindre des toitures beaucoup plus hautes. Les échafaudages roulants, en revanche, s’arrêtent à 12 m de hauteur. Deux normes sont à considérer pour ce type d’accès : la NF EN 1004 et la NF P 93-520. Les échafaudages fixes ou de pied s’adaptent à de longs travaux pour de grandes ampleurs et de grandes hauteurs. On distingue les échafaudages à cadre, plus courants et les échafaudages multidirectionnels. Ces derniers sont utilisés pour des travaux complexes ou industriels. Les échafaudages fixes doivent correspondre aux normes NF EN 12810 -1 et 2 et ; NF EN 12811-1 -2 et -3.
Sécurisation des chutes
Tous les systèmes de sécurité doivent être mis en place par des professionnels selon les normes en vigueur. Les systèmes de sécurité collectifs comprennent par exemple les garde-corps ou les filets anti-chutes. Les systèmes individuels protègent chaque travailleur, en plus des EPI. Il faudra les équiper avec des harnais de sécurité. Ceux-ci comptent un système anti-chutes et sont reliés à un dispositif d’ancrage. Le système anti-chutes du harnais permet à l’enrouleur de se bloquer et de freiner la chute de l’intervenant. Le dispositif d’ancrage se doit d’être solide. Il se présente soit sous la forme d’une barre d’ancrage fixée à un support ou à une ligne de vie connectée en plusieurs points.